Mauresmo tombe de haut

Grosse désillusion pour Amélie Mauresmo dimanche à Melbourne! Opposée à la Tchèque Lucie Safarova en huitièmes de finale de l'Open d'Australie, la Française s'est inclinée (6-4, 6-3), laissant sa rivale jouer sa place en demi-finale contre sa compatriote Nicole Vaidisova, tombeuse de la Russe Elena Dementieva (6-3, 6-3). Les Français ont d'ailleurs vécu un dimanche noir puisque Richard Gasquet a à son tour été sorti par l'Espagnol Tommy Robredo en quatre manches (6-4, 6-2, 3-6, 6-4). Il n'y aura donc pas de joueurs tricolores en deuxième semaine!

Parler d'une grosse surprise à propos de l'élimination d'Amélie Mauresmo en huitièmes de finale de l'Open d'Australie serait sans doute exagéré, tant la Française n'était pas apparue au mieux depuis son arrivée à Melbourne. Son entraîneur Loïc Courteau n'avait pas caché une certaine frustration lors du tour précédent face à Eva Binerova devant le jeu hésitant de sa protégée, cet affrontement face à Lucie Safarova n'a fait que confirmer ses craintes, la Française s'inclinant en deux manches (6-4, 6-3) sans jamais avoir semblé maîtriser les débats, même lorsqu'elle a mené 4-1 dans la première manche.

"Elle a jamais pu produire véritablement son jeu, constatait d'ailleurs Loïc Courteau, elle a été sous pression du début à la fin, même quand elle a mené 4-1, on sentait que les coups de l'autre lui faisaient mal, qu'elle était toujours sur la défensive. Et puis à partir de 4-3, elle n'a fait que reculer et Amélie n'a absolument pas pu développer son jeu." Face à une adversaire, 70e joueuse mondiale, qui a su l'agresser d'entrée, Amélie Mauresmo n'est donc jamais parvenue à prendre ses marques, à poser son jeu, faute d'une condition physique à la hauteur, véritable raison avancée par l'intéressée pour expliquer cette élimination aussi précoce qu'inédite, puisqu'il faut remonter à Wimbledon 2000 pour trouver trace d'une défaite de la Française en grand chelem face à une adversaire aussi mal classée.

"L'analyse de cette défaite est assez simple par rapport au manque de travail, au manque de temps passé sur le terrain, pas seulement dans l'intersaison mais aussi depuis plusieurs mois à cause de différentes blessures", constatait Amélie Mauresmo à sa sortie du court. Comme souvent, c'est le physique, si impottant dans le jeu de la Française qui a lâché, Mauresmo reconnaissant avoir débarqué à Melbourne à court de compétition et de jeu. "Je suis arrivée par rapport à d'habitude avec beaucoup moins de tennis, beaucoup moins d'heures de tennis, beaucoup moins de sets d'entraînement disputés derrière moi, et je crois que ça, à un moment, ça m'a quand même rattrapée."