19 décembre 2006
Les SDF font irruption dans la campagne présidentielle
Nicolas Sarkozy promet que, s'il est élu, la France ne comptera plus de SDF dans les deux ans qui suivent. François Hollande le prend au mot et lui demande de débloquer tout de suite les crédits nécessaires. A l'heure des grands froids, la campagne électorale n'ignore plus les sans abri.
Pour le gouvernement, le problème n'est pas là. Le premier ministre, Dominique de Villepin, a ainsi affirmé mardi qu'il restait bel et bien « des places et des lits disponibles », mais qu'il fallait « faire en sorte que ceux qui sont dans le besoin puissent être aiguillés vers ces hébergements d'urgence qui en ont aujourd'hui la capacité ». Il a également ajouté qu'il fallait « convaincre ceux qui sont dans la rue de la nécessité d'accepter un hébergement, ce qui n'est pas toujours facile ». Une position à courte vue, selon Martin Hirsch. Le président d'Emmaüs France, interrogé sur RTL, a affirmé que l'objectif « zéro SDF », qui était déjà celui de Lionel Jospin en 2002, resterait illusoire « si on ne s'attaque pas au fait qu'il y a 30% de travailleurs pauvres dans la rue, si on n'agit pas en amont ». Il faisait notamment référence à une étude de l'Insee publiée en octobre. Dans cette perspective, Martin Hirsch a salué la proposition de « revenu de solidarité active » faite par Ségolène Royal, pour permettre aux bénéficiaires du RMI de reprendre un travail sans que leur niveau de vie ne soit affecté par la perte des avantages sociaux justement liés au RMI.
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